Dans le même temps, le nombre de permis de construire délivrés a augmenté de 21,8 % sur un an avec 470 947 autorisations. Sur le dernier trimestre, la hausse s’établit même à 23,2 %, soit 122 264 autorisations de mises en chantier accordées.
Selon le ministère, tous les secteurs ont profité de ce nouveau souffle. Le nombre de logements collectifs autorisés s’accroit ainsi de 30,6 % et de 18,8 % pour les constructions individuelles de. Seule exception, le secteur de la résidence qui reste quasi-stable avec une faible croissance de 0,7 % sur un an.
Géographiquement, la palme de la plus belle progression revient aux Pays-de-la-Loire avec 36 463 permis de construire délivrés, soit 58,6 % de plus qu’entre mars 2009 et février 2010. Les mises en chantier ont également progressé de 43 % sur la même période. C’est en région Rhône-Alpes que le plus grand nombre de permis de construire a été validé : 58 501 entre mars 2010 et février 2011 soit une augmentation de 28,3 % par rapport à la même période douze mois plus tôt. Les mises en chantier ont également progressé de 25,6 %. De même, l’Île-de-France connaît une belle embellie avec 53 427 permis de construire distribués (+ 22,9 %) et 44 459 mises en chantier (+ 24 %).
Selon Michel Mouillart, professeur d’économie à l’Université Paris X-Nanterre, trois raisons expliquent ce renouveau de la construction neuve : le maintien à haut niveau de la construction de HLM, le maintien de l’engouement soutenu des investisseurs pour le dispositif Scellier et le succès du PTZ+. « Très populaire auprès de contribuables aisés, le Scellier a soutenu à bout de bras, depuis la crise, le marché du logement neuf et sauvé de la faillite de nombreux promoteurs immobiliers en représentant les deux tiers des 115 000 logements que ceux-ci ont vendus en 2010 », explique t-il.
Pour 2011, M. Mouillart table sur un nombre « minimum » de 365 000 à 370 000 mises en chantier, plus très loin du record de 415 000 en 2007, dernière année avant la crise. Seule incertitude, la situation tendue au Japon, au Moyen-Orient et en Afrique du Sud qui pourrait « entraîner une forte remontée des taux d’intérêt et affecter le marché immobilier ».
À surveiller.
*mars 2010 – février 2011 par rapport à mars 2009 – février 2010
Pour en savoir plus : www.statistiques.equipement.gouv.fr