Logement en Corse
Plus d’un Français sur deux (53 %) est contre les mesures de restriction sur l’accès à la propriété foncière en Corse proposées par Paul Giacobbi, président de la collectivité territoriale de Corse. Ce sondage*, publié par Le Journal du Dimanche du 11 août, remet sur le devant la scène la revendication qui fut longtemps l’apanage des élus nationalistes, mais qui trouve aujourd’hui beaucoup d’écho au sein de la majorité de gauche et même de la droite.
Limitation de l’accès à la propriété foncière corse pour les non-résidents
Paul Giacobbi, également député PRG de Haute-Corse, a en effet indiqué qu’il voulait « limiter l’accès à la propriété foncière en Corse pour les non-résidents » et estimé que le délai pour devenir acquéreur pourrait être fixé « à cinq ans de résidence ou se fonder sur l’attachement familial à la Corse afin de ne pas pénaliser les Corses de l’extérieur ». Un moyen de casser la spirale spéculative effrénée autour de l’immobilier qui fait souvent le jeu des organisations de type mafieux.
Des points de blocage
Mais cette proposition, qui doit être insérée dans un plan d’aménagement et de développement durable de la Corse (Padduc), en cours de rédaction, pourrait bien rencontrer des difficultés, d’une part, en nécessitant une modification de la Constitution et, d’autre part, en contrevenant à la liberté d’établissement garantie par le droit européen.
* Sondage réalisé auprès d’un échantillon de 901 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas.