Déficit de logements : construire plus haut et partager son terrain
C’est la mesure qui remporte la plus grande adhésion : 60% personnes interrogées (69% chez les 18-34 ans) l’estiment efficace pour réduire le déficit de logements dans les grandes villes. Et 54% des propriétaires d’appartements situés dans les communes de 100 000 habitants et plus se disent prêts à accepter un projet de surélévation, à condition qu’ils y trouvent un avantage financier et que le projet soit techniquement réalisable. Une étude de l’Adfa (Association pour le développement pour le foncier aérien), de janvier 2013, menée sur 12 rues de 12 arrondissements de Paris, a identifié une réserve potentielle en surélévation de près de 600 logements de 80m2, en élevant de 10% seulement les immeubles concernés.
Le concept du Bimby (Build in My Back Yard, construire dans mon jardin), qui consiste à encourager les initiatives individuelles de parcellisation de terrain, séduit 39% des Français propriétaires de maison dans une commune de moins de 100 000 habitants, soit un total de 19 millions de maisons. Là encore, dans la mesure où les propriétaires y trouvent un avantage financier. Cette «nouvelle filière de production de la ville» est en phase d’expertise par des chercheurs réunis dans le cadre d’un projet soutenu par l’Agence nationale de la recherche, en réponse à son appel de projets Villes durables 2009.
Même si ces solutions soulèvent quelques inquiétudes tant en matière de nuisance pour le paysage urbain que qu’en terme de densité de population, elles connaissent déjà des retours positifs tant en France qu’à l’étranger. Et pour que leur développement soit possible «il doit s’accompagner d’un discours rassurant de la part des pouvoirs locaux, sur le plan de l’intégration architecturale des projets et le niveau d’infrastructure garanti en conséquence», estime Roland Tripard, président de SeLoger.com.