Baisse du nombre de ventes de logements anciens
Un début d’année 2013 « teinté de gris », constate le Crédit foncier immobilier (CFI) dans sa Note de conjoncture du premier trimestre. Dans ce climat frileux, le marché du logement se fige, malgré des taux de crédit toujours historiquement bas (2,97 % en moyenne). Le nombre de transactions réalisées continue de baisser. Le CFI estime à 630 000 les ventes de logements anciens dans l’ensemble de la France, en recul d’environ 11 % sur un an. Avec une nette diminution dans toute l’Ile-de-France et une tension à Paris qui se confirme (- 26 % au du 1er trimestre 2013).
Les prix immobiliers restent trop élevés…
Les prix immobiliers, même s’ils se sont légèrement infléchis, restent encore trop élevés pour toute une partie de la clientèle. À Paris, la situation reste stable de janvier à mars. Sur un an, la moitié des arrondissements enregistre une baisse comprise entre 0,4 et 11,5 %, l’autre moitié une évolution de stable à + 2 %. En Ile-de-France et en province, si les niveaux de prix se maintiennent en général assez bien dans les centres-ville où ils restent orientés à la hausse pour les situations les plus recherchées, ils se stabilisent ou s’ajustent à la baisse dans les secteurs périphériques éloignés des agglomérations.
Le neuf ne va pas mieux. Si le secteur avait été favorisé pendant plusieurs années par des dispositifs d’incitation fiscale à l’investissement locatif, il semblerait que le Duflot, moins attractif que le Scellier, démarre lentement.
Les trois premiers mois de l’année affichent une baisse de 3,6 % des ventes pour les appartements par rapport à la même période de 2012. Sur un an, la baisse atteint 14 %, tous biens confondus.
Baisse du volume des crédits
Cette contraction du marché entraîne une baisse du volume des crédits à l’habitat déjà entamée depuis deux ans. Au 1er trimestre, la production de crédit était inférieure de 11,2 % à celle du 1er trimestre 2012. Sur l’ensemble de l’année 2013, le CFI s’attend à un recul de moindre importance qu’en 2012 (- 26 %), de l’ordre de 8 %. Jusqu’à une reprise progressive à compter de 2014.
Projet de loi Alur (Urbanisme)
Dans ce contexte, le projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur) est très attendu. Mais suffira-t-il à relancer la production de logements ? Le secteur de la promotion immobilière connaît en effet une baisse de son activité avec une diminution des mises en chantier de 15, 6 % au premier trimestre 2013, en variation annuelle, et du nombre du permis de construire délivrés de 6,2 %. Quoiqu’il en soit, l’objectif affiché du gouvernement est la construction de 500 000 logements par an à la fin du quinquennat. « Le projet de loi est adapté à notre époque, juste et équilibré, porteur de progrès social, et nécessaire », a assuré Cécile Duflot, la ministre du Logement. Il sera l’un des textes prioritaires inscrits à la session extraordinaire de septembre du Parlement.