Vers une hausse des taux d’intérêt ?
Pour la première fois depuis un an, Empruntis.com envisage un léger mouvement haussier des taux d’intérêt. Car si les taux demeurent exceptionnellement bas, le mois de juin 2013 pourrait marquer l’amorce d’un changement de cap pour les banques. « Nous sommes en droit, pour la première fois réellement, de nous poser la question, car les indicateurs macro que nous recevons ont changé d’orientation entre fin mai et fin juin », explique Maël Bernier, directrice de la communication.
A propos des crédits destinés aux particuliers…
Première constatation : les taux d’intérêt des OAT, sur lesquels se basent les banques pour calculer les crédits à taux fixe destinés aux particuliers, sont repassés, en quelques semaines, d’une moyenne de 1,8 % en mai à des taux avoisinant les 2,45 % à fin juin. Deuxième constatation : les banques profitent généralement de la période estivale pour remonter les taux des barèmes. Troisième constatation : les premiers barèmes reçus fin juin font déjà état d’une hausse de 0,1 % en moyenne. Mais cela ne préjuge en rien de l’ensemble des informations provenant de l’intégralité des banques.
Pour l’heure, en juin, les taux fixes des crédits particuliers sont restés stables. Sur 20 ans, on peut encore emprunter autour de 3,15-3,2 % et sur 15 ans, de 2,9 %. Pour les très bons dossiers – 30 % d’apport personnel et revenus nettement supérieurs à la moyenne nationale –, Empruntis a réussi à obtenir des taux inférieurs à 2,5 % pour les prêts sur 20 ans et à 2 % pour les durées égales ou inférieurs à 10 ans.
Dans les faits…
En attendant cette hausse supposée des taux, il faut garder son calme, nuance Empruntis.com. Une hausse de 0,1 % se traduirait en effet dans la réalité par des taux toujours inférieurs à 3,4 % jusqu’à 20 ans, alors qu’en juillet 2012, ils se situaient autour de 4 %. « Néanmoins, on ne saurait que trop conseiller aux emprunteurs ayant des dossiers en cours de ne pas retarder leur opération, car il semblerait bien que, cette fois, le plancher soit vraiment atteint, conclut Maël Bernier.