Un début timide de la baisse des prix de la pierre
Après la course effrénée vers les hauteurs, les prix de l’immobilier à Paris ont changé de cap. En effet, les notaires ont noté que le mètre carré est passé de 8440 euros à 8270 euros pour le quatrième trimestre de 2012, soit une baisse trimestrielle s’élevant à 2 %.
Pour cette année 2013, une baisse des prix de l’ordre de 1 % serait à prévoir, selon la Chambre des notaires de Paris et Île-de-France.
Pourtant, les acheteurs français ne seront pas dupes. Malgré cette baisse, les prix sont toujours 37 % supérieurs à ceux de 2009, lors du « trou d’air », où le mètre carré s’achetait en moyenne à 6020 euros.
Les vendeurs enfin assagis
Quoi qu’il en soit, cette baisse est significative, quant à l’avenir de l’immobilier parisien.
Les professionnels de l’immobilier semblent avoir saisi le fait que les ménages français ne répondront pas présents à l’appel, si les prix n’atteignent pas un seuil acceptable.
La plus importante baisse des prix de l’immobilier à Paris a été notée dans le 6e arrondissement, où les prix sont généralement les plus élevés. La baisse a été de 5,6 % au dernier trimestre de 2012, soit le mètre carré vendu en dessous des 13000 euros, hormis certains quartiers comme Odéon ou Monnaie.
Durant ce dernier trimestre 2012, les prix ont fléchi dans tous les arrondissements, hormis le 2e. D’ailleurs, les prix moyens les plus faibles de Paris ont été enregistrés dans le 18e arrondissement, aux environs de la Goutte d’Or et des quartiers de la Chapelle, soit 6220 euros le mètre carré. L’on a constaté par contre dans le 20e arrondissement que les prix avaient également baissé au-delà des 7000 euros.
Comme vous pouvez l’imaginer, ces prix varient selon l’état du bien immobilier, les chiffres annoncés représentent une moyenne de prix. En effet, un appartement bruyant ou sans éclairage sera moins cher, tout comme ceux qui sont au rez-de-chaussée et au premier étage.
La baisse des ventes est due à l’attentisme des Français face aux prix
Les prix sont élevés, ce qui crée une panne des ventes sur le marché de l’immobilier parisien. Selon les notaires, si les Français n’achètent pas, ce n’est pas dû à un quelconque désintéressement pour l’immobilier, mais parce que le fait d’obtenir un prêt immobilier est devenu de plus en plus difficile, le nombre de refus de crédits immobiliers en témoigne. Les crédits sont difficilement accessibles, alors les ménages ne peuvent qu’attendre une baisse des prix avant de sauter le pas, car le spectre du surendettement
de nombre de leurs concitoyens hante encore leur mémoire.
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Qui est assez bête pour acheter un bien qui va perdre 30% de sa valeur dans les mois qui viennent ?
Maintenant tout est réuni pour que la France suive l'exemple des États Unis ou de l'Espagne. C'est triste pour certains mais ce sera bénéfique pour le pays et son économie.