Des taux d’intérêts bas favoriseraient la solvabilité des ménages
Selon l’Observatoire du Crédit logement/CSA, le taux d’intérêt moyen d’un crédit immobilier s’est établi à 3,08% au 1er trimestre 2013 (3,07% pour l’accession dans le neuf et 3,11% dans l’ancien).
Une moyenne à nuancer en fonction de la durée du prêt. Ainsi, sur 15 ans, on observe un taux fixe moyen de 2,96% contre 3,24% pour une durée de 20 ans. Voire 2,67% et 2,87% si l’emprunteur présente un dossier solide avec des capacités de remboursement satisfaisantes et un bon apport personnel. Dans l’ensemble, les taux moyens ont reculé de 36 points de base entre septembre 2012 et mars 2013.
La durée des prêts, elle, est également orientée à la baisse. Si elle s’était légèrement redressée au 4e trimestre 2012, à 209 mois, elle s’établit en moyenne à 205 mois à fin mars 2013. Une dégradation due au repli sensible d’une catégorie de primo-accédants écartés des marchés par les nouvelles conditions du PTZ+.
Bonne nouvelle, le recul de la production des crédits semble faire une pause en ce début d’année 2013, avec -8,7% contre -26,4% sur l’ensemble de l’année 2012. Mais sur un an, il s’affiche encore à -18,8%.
Si la progression du coût relatif des opérations de crédit se poursuit lentement (+1,6% sur un an), elle enregistre toutefois une légère baisse au 1er trimestre 2013 , avec 3,76 années de revenus contre 3,87 années au 2e trimestre 2012. Et cela en dépit du recul des revenus des ménages qui réalisent ces opérations.
L’indicateur de solvabilité des ménages dont les revenus sont compris entre 3 et 5 fois le smic, qui se dégradait depuis le début de 2012, s’est légèrement amélioré au 4e trimestre 2012, grâce au maintien à un niveau historiquement bas des taux d’intérêt. Une situation paradoxale due à l’éviction des marchés des ménages les plus jeunes et les plus modestes. Les ménages les plus aisés (plus de 5 smic), qui n’ont pas été affectés par la mise sous conditions de ressources du PTZ+, ont cependant vu leur indicateur de solvabilité dégringolé dès le 2e trimestre 2012. Et ce malgré le ralentissement de la hausse des prix qui n’a cependant pas permis de contrebalancer l’impact du blocage du marché de la revente sur ces ménages.