Au-delà de l’équipement standard, quelles sont les précautions à prendre ?
Pour Alex Maire, directeur des opérations de Casso & Associés, principal bureau d’études spécialisé dans la sécurité incendie, il est nécessaire de bien respecter tous les articles de l’arrêté du 5 février 2013. Dans les immeubles ou les copropriétés, « les mesures de sécurité doivent être mises en œuvre par les propriétaires dans les parties communes des bâtiments d’habitations pour prévenir le risque d’incendie. » Conformément à l’article 5, « des blocs-portes coupe-feu de degré d’une demi-heure munis de ferme-portes doivent être installé vers l’accès des locaux à poubelles ouvrant vers l’intérieur du bâtiment ainsi que vers l’accès aux sous-sols ». Dans un souci de prévention optimale, l’article 6 interdit l’installation de détecteurs autonomes avertisseurs de fumées dans les parties communes des immeubles collectifs d’habitation. Par ailleurs, « dans ces immeubles dont la demande de permis de construire à été déposée avant le 5 mars 1987, les plans des sous-sols et du rez-de-chaussée devront être affichés dans les halls d’entrée, près des escaliers et des ascenseurs, ainsi que les consignes à respecter en cas d’incendie ».
Pour aller plus loin
. La protection des incendies bénéficie de l’expérience de chacun. C’est pourquoi, Alex Maire conseille de prendre exemple sur la Grande-Bretagne afin d’installer des fermes-portes sur les portes privatives des appartements. Par ailleurs, le cabinet Casso & Associés conseille de s’assurer de la bonne résistance au feu des portes des appartements. «Une porte ancienne en bois plein de 2 cm convient », explique Alex Maire. Dans les parties communes, il insiste sur la nécessité d’« équiper la cage d’escaliers d’un exutoire de fumée en partie haute et de bien veiller à l’absence de potentiel calorifique dans les escaliers, notamment au pied de la cage avec notamment des poubelles, des poussettes, des scooters… Enfin, pour chaque lieu d’habitation collectif, il faudra nécessairement « définir des consignes adaptées au bâtiment et prendre en compte la nature des occupants, l’accessibilité des échelles des sapeurs pompiers… »
Qui achète les détecteurs de fumée
?
En 2010, la loi Morange prévoyait que les détecteurs autonomes avertisseurs de fumée (DAAF) devaient être achetés et installés par l’occupant, qu’il soit locataire ou propriétaire. Depuis la loi ALUR (Accès au logement et un urbanisme rénové) du 26 mars 2013, l’achat et l’installation d’un détecteur de fumée revient au propriétaire qui devra vérifier son bon fonctionnement lors de l’état des lieux et de la mise en location. En revanche, le locataire devra veiller à l’entretien des détecteurs et à leur bon fonctionnement – sans oublier de changer les piles.
View Comments (1)
merci pour cet article, toujours très intéressant.
A ce propos, quelqu'un peut il me dire comment choisir un bon détecteur de fumée, car dans le commerce on trouve vraiment de tout et à tous les prix.
merci et bonne année 2015 à tous.