Alors qu’une seule ville affichait un taux supérieur à 4 % sur 20 ans au mois d’octobre, elles sont désormais trois en novembre : Bordeaux (4,05 %), Marseille (4,15 %) et Lyon (4,15 %).
« En novembre, les écarts de taux se sont creusés, et ce en raison de la stratégie des banques qui varie fortement d’un établissement à l’autre en fonction de l’atteinte des objectifs commerciaux, mais aussi de la nécessité pour certains établissements de reconstituer leurs marges. A cela s’ajoute la forte volatilité de l’OAT 10 ans (3,40 % le 11 novembre contre 3 % le 2 novembre) qui contribue à rendre les prévisions difficiles. Deux bonnes nouvelles : la baisse du principal taux directeur de la Banque centrale européenne qui va permettre aux banques de se refinancer à moindre coût et le recul des prix, constaté dans la moitié des villes, qui viennent compenser l’annonce de l’arrêt de certains dispositifs dans le cadre du plan d’austérité, » analyse Hervé Hatt, directeur général de Meilleurtaux.com.
Enfin, dans la moitié des 10 villes observées, le courtier constate une amélioration du pouvoir d’achat immobilier. Une progression qui s’explique par un recul des prix. Ainsi à Strasbourg, avec une mensualité de 1 000 euros pendant 20 ans, un emprunteur peut faire l’acquisition d’un 70,1 mètres carrés, contre 68,1 en octobre.
« Dans certaines villes comme Nantes, la baisse des prix permet de compenser une hausse des taux de crédit. A Bordeaux ou Lyon, compte tenu de la hausse conjointe des prix et des taux, le pouvoir d’achat immobilier diminue. Strasbourg, ville dans laquelle les prix ont baissé de 3 % sur un mois, tire toujours son épingle du jeu et creuse l’écart avec Paris (21,2 mètres carrés Avec 1 000 euros de mensualité sur 20 an) », observe Sandrine Allonier, responsable des études économiques chez Meilleurtaux.com.