Le volume des ventes de logements anciens en France s’est redressé à 806 000 transactions entre avril 2010 et mars 2011, soit une hausse de 23 % par rapport à la même période un an plus tôt, selon la dernière note de conjoncture publiée par les Notaires de France. « Cependant, cette progression s’est atténuée depuis le début de l’année puisqu’entre 2009 et 2010 la hausse avait atteint + 32 % », tempèrent les Notaires.
Sur l’ensemble de la province, les transactions sont en hausse de 24 % au premier trimestre 2011 par rapport au même trimestre de l’année précédente. En revanche à Paris, sur cette même période, le nombre de logements vendus plonge de 4 %. « Il faudra attendre les chiffres du prochain trimestre pour vérifier si cette tendance se confirme », précisent les Notaires.
Du côté des prix dans l’ancien en revanche, la tendance reste à la hausse même si les écarts continuent à se creuser entre maisons et appartements. Après une augmentation quasi-similaire au quatrième trimestre 2010 (+ 9,2 % pour les appartements et + 9,6 % pour les maisons sur un an), les indices des prix du premier trimestre montre un décalage entre les deux marchés : + 10,5 % pour les appartements et + 7,8 % pour les maisons. Cette divergence s’est même accentuée sur les trois derniers mois : + 1,9 % pour les appartements contre – 0,8 % pour les maisons. Pour les notaires, cette hétérogénéité s’explique pour deux raisons : « la première, le prix des logements obligeant une grande partie des acheteurs à se tourner vers l’acquisition d’un appartement généralement moins cher qu’une maison, et deuxièmement l’attrait du placement immobilier dans le logement collectif, valeur refuge offrant aux investisseurs des performances moins aléatoires que les placements boursiers ».
Cette disparité entre appartements et maisons est présente aussi bien en Île-de-France qu’en province. En région parisienne l’évolution des prix des appartements anciens sur un an s’établit à + 16, 5 % avec un écart très important entre Paris (+ 20,8 %) et l’Essonne (+ 5,8 %). Pour les maisons, les Hauts-de-Seine enregistrent une hausse de + 17,4 % tandis qu’elle n’est que de + 3,7 % en Seine-Saint-Denis.
Quant à la province, quatre villes affichent des légères baisses de prix pour les appartements : Bourges (– 1,3 %), Besançon (– 1,3 %), Rouen (– 0,5 %), Amiens (– 0,5 %). Seule Limoges enregistre une baisse significative de – 6,5 %.
Marché du neuf
La réduction des avantages fiscaux liés à l’investissement locatif et la disparition du Pass Foncier ont fait chuter le volume des ventes dans le neuf. Au premier trimestre 2011, 22 200 transactions ont ainsi été conclues, soit 17,2 % de moins qu’au premier trimestre 2010 (– 15,9 % dans le collectif et – 26 % dans l’individuel). « La nouveauté du PTZ+ aura certainement besoin d’une période d’adaptation plus importante qu’escomptée pour compenser la perte des investisseurs », estiment les Notaires.
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