Record historique
En hausse de 17,5 % sur un an, le prix de l’immobilier dans la capitale s’est établi à 7 330 euros par mètre carré au quatrième trimestre 2010, selon la dernière note de conjoncture immobilière des Notaires de Paris.
Cette flambée des prix s’expliquent principalement par le resserrement de l’offre d’où un recul des transactions. À Paris, 36 070 logements ont trouvé preneur l’an dernier, contre 38 500 en 2009. Autres facteurs alimentant la hausse, les coups de pouce pour favoriser l’accès à la propriété. « Les taux d’intérêt bas ont ouvert un fenêtre de tir pour beaucoup d’acquéreurs, constate Thierry Delesalle, président de la commission de conjoncture immobilière des Notaires de Paris-Île-de-France. Le prêt à taux zéro pour les primo-accédants et le prêt Paris logement ont aussi renforcé la volonté des gens à acheter ».
Le 6e, 7e et 4e franchisent les 10 000 €/m²
Dans l’ensemble des arrondissements parisiens, les Notaires observent des hausses à deux chiffres sur un an, comprises dans une fourchette de 13,5 % à 20,5 %. Trois arrondissements dépassent désormais la barre des 10 000 euros : le 6e à 11 200 euros (+ 20 % sur un an), le 7e à 10 750 euros (+ 19,7 %) et le 4e à 10 500 euros (+ 18,5 %). Le nord-est reste moins cher, avec 5 580 euros dans le 19e et 5 908 euros dans le 20e. Les Champs-Elysées (8e) sont désormais le micromarché le plus cher de la capitale, avec un prix moyen de 15 570 euros, en hausse de 38,2 % sur un an. À l’opposé, le secteur du Pont de Flandres (9e) reste le plus abordable à 5 330 euros, en progression de 9,2 % sur un an.
2011, l’année de la stabilisation
Pour 2011, les Notaires estiment que l’activité devrait être marquée par une stabilisation des prix, même si en ce début d’année, le niveau d’activité reste relativement soutenu. D’ici mai 2011, les Notaires tablent sur un prix moyen de 7 600 euros du mètre carré, en se basant sur les ventes de janvier et les avant-contrats enregistrés jusqu’en février qui déboucheront sur une vente notariée au plus tard en mai 2011. D’ailleurs pour cette période de cinq mois comprise entre janvier et mai 2011, la hausse des prix de l’immobilier résidentiel ancien à Paris se chiffrerait à 3,8 % contre 4,8 % au cours de la même période en 2010. Prudents, les Notaires excluent toutefois la possibilité d’un retournement du marché, mais rappellent que « l’environnement économique et financier pourrait dicter sa loi ». Ainsi, « au niveau atteint par le prix des logements, toute hausse des taux d’intérêt aura une incidence particulièrement forte, préviennent-ils. Il en est de même pour l’environnement économique, et le retour à la confiance des Français ou la vigueur de la reprise économique ». De plus, « bien que calibré pour soutenir le marché dans le pays, le nouveau PTZ Plus ne pourra avoir qu’une incidence atténuée sur la région Capitale, et a fortiori sur Paris », estiment les Notaires. Conclusion, la stabilisation des prix devrait « logiquement s’enclencher ».
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