1 Parisien sur 2 achète dans la capitale

gargouille paris-L’immobilier à Paris

Malgré une hausse de 22 % de la demande de crédit immobilier à Paris par rapport à 2012 (+ 3 % sur l’ensemble de la France) et un apport moyen de près de 150 000 euros et plus de 7 000 euros de revenus à deux, Meilleurstaux.com constate que seul 1 Parisien sur 2 (51 %) a choisi depuis le 1er janvier 2013 d’acheter dans la capitale. Soit 3 points de plus par rapport à 2012. Ils sont 36 % à acheter ailleurs en Ile-de-France (+ 2 points) et 13 % en province (- 5,5 points). « Cela s’explique par un recentrage sur l’achat de la résidence principale pour près de 80 % des Parisiens, plutôt qu’une résidence secondaire ou un investissement locatif dont la fiscalité est moins avantageuse qu’elle n’a pu l’être », analyse Sandrine Allonier, responsable des études économiques.

 

Achat immobilier à Paris

Et pourtant, le pouvoir d’achat immobilier à Paris augmente depuis deux ans. Pour une mensualité de 1 000 euros sur 20 ans, on pouvait acquérir l’année dernière 21 m2 contre 20 m2 en 2010. Et pour 33 % des revenus moyens (estimés à 56 658 euros selon le cabinet de conseil Astérès), on achetait 33 m2 contre 31 m2. Un pouvoir d’achat cependant bien en deçà de ce qu’il peut être dans les autres grandes villes de France. « À Strasbourg, avec un revenu moyen 1,6 fois plus faible qu’à Paris on peut acheter 2,2 fois plus de surface, soit 77 m2. Ainsi, avec un pouvoir d’achat moyen de 33 m2 à Paris, on constate que 64 % des Parisiens qui font appel à nous pour leur crédit n’ont pas d’enfant quand seulement 5 % sont des familles nombreuses et que seulement la moitié d’entre eux fait le choix d’acheter à Paris », observe Sandrine Allonier.

 

Les conséquences de cette hausse du pouvoir d’achat

Cette hausse du pouvoir d’achat immobilier et le léger frémissement de la demande à Paris au 1er semestre 2013 s’expliquent par l’assagissement des prix et les taux de crédit toujours au plus bas. Pour le 2e semestre, les incertitudes demeurent, selon Meilleurtaux.com, quant aux effets de la décision du gouvernement de revenir à 22 ans de détention pour l’exonération des plus-values au lieu de 30 ans. Faut-il en attendre une hausse temporaire des biens à vendre ? Un reprise des achats hors résidences principales ? Une baisse significative des prix à Paris ? « L’enjeu est d’autant plus important que les taux de crédit pourraient prochainement remonter, dans le sillage de la hausse récente des taux d’emprunt d’État aux États-Unis et en Europe », souligne Hervé Hatt, président.

À propos de l'auteur 

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*