Pour 2013, la FNAIM anticipe une évolution des prix comprise dans une fourchette entre -2% et 0%. Le président de la FNAIM, Jean- François Buet considère qu’une légère remontée des taux cette année ne pénaliserait pas l’activité. « Elle soutiendrait le marché, en provoquant une réaction chez les particuliers, qui se décideraient à passer à l’acte, de crainte que le coût du crédit n’augmente encore par la suite », explique t-il.
Un marché en apnée
Ce qui frappe surtout les professionnels, en ce début 2013, c’est l’extrême attentisme des éventuels acquéreurs. Selon un sondage IFOP réalisé auprès de 400 agents de la FNAIM, le temps de réalisation des transactions s’est considérablement allongé. Pour près d’une opération sur deux, il a fallu de 4 à 6 mois pour finaliser les ventes. Dans un cas sur trois, le délai s’est étalé entre six mois et un an. Il a même été supérieur à un an dans 9% des opérations.
La raison en est simple : les ménages reportent leur décision d’achat. Cette dernière arrive bien avant celle de la difficulté à obtenir un bon prêt (59%), et l’argument selon lequel les prix sont trop élevés (56%). Pour 42% des agents interrogés, cette apnée de l’activité se traduit par une baisse du chiffre d’affaires supérieure à 30%.
Toutefois, plusieurs facteurs pourraient contribuer à décongestionner le marché. Ainsi 77% des vendeurs se déclarent prêts à baisser leurs prix si cela permet de dénouer la transaction.
Des acheteurs prêts à des concessions en 2013
De même, les mentalités bougent du côté des acheteurs. Ici, le marché apparaît surtout animé par les ménages de 35 à 45 ans, à la recherche de leur résidence principale. Ces derniers arrivent bien avant les investisseurs (16%), et les acquéreurs de résidences secondaires (17%). Or, pour trouver leur futur toit, 53% d’entre eux se déclarent prêts à élargir leur zone géographique de recherche ; 50% veulent bien assouplir leurs critères (rez- de-chaussée, sans ascenseur, sans balcon) ; 43% achèteraient un bien à rénover, 33% un logement plus petit.
Taux plus hauts, prix plus bas
Une majorité de sondés s’accordent à tabler sur une poursuite de la baisse des prix cette année. De fait, ce scénario est corroboré par les projections établies à partir des anticipations d’un relèvement probable des taux. Il suffirait de 50 points de base en plus pour que le tarif du mètre carré baisse significativement. En outre, cette perspective peut avoir pour le marché l’effet d’un réveil. Ces derniers mois, les acheteurs de maisons ou d’appartements ont attendu que ça baisse encore. Cette fois, ils s’empresseraient au contraire de signer, avant que les taux ne leur paraissent cette fois inaccessibles…
A suivre, donc…
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