La production de crédits chute malgré le niveau attractif des taux d’intérêt

Prêt maisonSelon les dernières statistiques de l’Observatoire Crédit Logement CSA pour le 4ème trimestre 2012 la production de crédit immobilier a accusé un recul plus de 25% en 2012. Voici les principaux points clés de l’étude.

Au dernier trimestre 2012, les taux des prêts du secteur concurrentiel se sont établis à 3,29 %, en moyenne (3,22 % en décembre, sous le point bas de novembre 2010, à 3,25 %).

Sur la même période, la durée des prêts était de 210 mois. Le recul brutal de la durée constaté au début du printemps (203 mois en avril 2012 contre 214 mois depuis le début de 2011) a accompagné les difficultés d’un marché en forte baisse et confronté à la transformation rapide de ses clientèles (suppression du PTZ+
dans l’ancien et recul de l’accession des ménages modestes sur tous les marchés).

Les taux pratiqués dépendent largement de la durée : 3,4 % en moyenne pour une durée de 20 ans à taux fixe (93,2 % de la production en décembre) et 3,09 % pour la même durée à taux variable (6,8 % de la production).

La production de crédit a reculé de 14,6 % (en glissement annuel) au cours du 4e trimestre 2012 et de 26,4 % sur l’ensemble de l’année

Le coût relatif des opérations d’emprunt a lentement diminué depuis l’été pour s’établir à 3,81 années de revenus au 4e trimestre. En fait, le coût des opérations poursuit sa progression à un rythme plus lent que par le passé (+ 1,8 % en 2012, après + 3,2 % en 2011 et + 5,8 % en 2010).

Dans le même temps, la progression de l’apport personnel a fortement ralenti en 2012 : + 4,1 %, après + 9,8 % en 2011. En dépit du retrait des ménages (les plus) modestes, le blocage de la revente pèse sur les marchés et les ménages continuent de réduire leur recours à l’endettement.

L’indicateur de solvabilité de la demande s’est dégradé dès le début de l’année 2012. La reconfiguration du PTZ+ y a largement contribué. La baisse des taux a certes permis à l’indicateur de résister au cours de l’été, mais sans arriver à inverser le mouvement de baisse qui l’a conduit vers les plus bas niveaux que l’Observatoire a pu observer depuis le début des années 2000. Il illustre la faiblesse actuelle de la demande et l’atonie des marchés immobiliers.

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