Les taux de crédits immobiliers à la hausse
L’Observatoire du Crédit Logement/CSA vient de livrer son bulletin mensuel. Un fait nouveau : pour la première fois depuis janvier 2012, les taux des crédits immobiliers ne baissent plus et ont même repris 3 points de base au mois de juillet. Ils se sont établis en moyenne à 2,92 %. Toutefois, leur niveau reste particulièrement bas. La remontée est la plus faible pour le marché du neuf (2,92 % contre 2,91 % en juin). Elle est dans la moyenne pour le marché de l’ancien (2,93 % contre 2,9 %), mais un petit peu plus rapide pour le marché des travaux (2,9 % contre 2,86 %).
Hausse de la production
Sur le front de l’activité des crédits, une bonne nouvelle : le redémarrage de la production s’est confirmé au cours du 2e trimestre 2013. En juillet, période de l’année où l’activité se maintient à un niveau élevé, elle progressait de 11,3 % en rythme annuel (en année glissante). Mais, compte tenu de la forte diminution des apports personnels mobilisés, et donc d’un recours au crédit plus intense, le nombre de prêts bancaires accordés est toujours en recul, à – 0,6 % en juillet en rythme annuel, constate l’Observatoire.
Stabilisation de la durée des prêts
La durée des prêts a tendance à se stabiliser depuis le printemps, principalement sur le marché du neuf. En juillet, elle était de 202 mois en moyenne (16 ans et 10 mois), alors qu’elle avait reculé de façon importante en janvier 2013 par rapport à décembre 2012 (203 mois contre 209 mois).
Le coût relatif des opérations par emprunt est de nouveau sous pression : après une courte embellie constatée en juin, il a retrouvé, en juillet, le niveau élevé qu’il avait atteint il y a un an, soit 3,88 années de revenus.
Une demande moins solvable
Quant à l’indicateur de solvabilité de la demande, il continue de se dégrader lentement, malgré les bonnes conditions de crédit. La progression de l’apport personnel, qui avait fortement ralenti en 2012, cède la place au recul (- 7 % sur un an, depuis le début de 2013, après + 4,4 % en 2012). En dépit du retrait des ménages (les plus) modestes, le marché de la revente ne se relève que lentement et le niveau des taux d’intérêt incite à l’« économie » d’apport personnel, constate l’Observatoire Crédit Logement.
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