La baisse des prix de l’ancien et l’absence de refonte décisive des mesures de soutien gouvernementales pèsent sur le segment du neuf. C’est ce qui ressort de l’enquête trimestrielle menée par Logic Immo.com-TNS Sofres (Indice du moral immobilier, octobre 2012). En effet, sur les 2,5 millions de candidats à l’accession à la propriété, 13 % orientent leur recherche sur le neuf, contre 17 % un an plus tôt…
Pratiquement la moitié (47 %) de ceux qui maintiennent leur projet d’achat dans le neuf s’attendent à une baisse des prix, contre 54 % de ceux qui ont un projet dans l’ancien. Cette attente d’une baisse des prix dans l’ancien semble expliquer le fait qu’un nombre croissant de secundo-accédants réorientent leur projet d’achat vers l’ancien. Les secundo-accédants ne représentent, en effet, plus que 36 % des acheteurs potentiels dans le neuf, contre 59 % sur le segment de l’ancien.
Des achats motivés avant tout par les taux bas
La majorité des personnes interrogées (65 %) qui maintiennent leur projet dans le neuf souhaitent pouvoir profiter de taux d’intérêt historiquement bas, même si les conditions d’octroi de crédit restent difficiles (61 %).
Jeunes ménages aux revenus les plus modestes
Le segment du neuf joue un rôle porteur dans l’accession à la propriété pour les jeunes ménages aux revenus plus modestes. Parmi les acheteurs potentiels, 58 % sont âgés de moins de 35 ans contre 48 % pour l’ensemble des acquéreurs et 41 % sont CSP- (contre 34 %). Seuls 29 % sont propriétaires, à comparer à 47 % dans l’ancien. Aussi, c’est le parcours résidentiel des ménages les plus modestes qui risque d’être compromis, d’autant plus que les conditions d’octroi de crédit restent difficiles pour ce profil d’acquéreurs et que le contexte économique futur ne va pas non plus faciliter leur investissement. Quand on souhaite acheter un appartement aujourd’hui, ce n’est pas facile.
“Aussi, c’est le parcours résidentiel des ménages les plus modestes qui risque d’être compromis, d’autant plus que les conditions d’octroi de crédit restent difficiles pour ce profil d’acquéreurs et que le contexte économique futur ne va pas non plus faciliter leur investissement. Quand on souhaite acheter un appartement aujourd’hui, ce n’est pas facile.”
Un constat lucide. Ça manque dans la profession.