L’analyse du marché immobilier à la mi-année 2014 par Crédit foncier immobilier (CFI) est plutôt contrastée : en dépit de taux d’intérêt historiquement bas, le marché du neuf résidentiel continue de souffrir, alors que le marché de l’ancien évolue en trompe-l’œil ; l’immobilier d’entreprise, lui, progresse plus favorablement, mais la reprise de l’activité semble encore fragile. Décryptage.
Marché immobilier : un premier semestre en demi-teinte
À fin mai, les taux des crédits immobiliers s’établissaient à 2,85% en moyenne, contre 3,08% au 4e trimestre 2013. La réduction de la durée des crédits accordés se poursuit (16,8 ans à fin mai contre 18,7 ans en 2007). Pour 2014, CFI table sur une légère progression du volume de la production de crédit, à environ 130 milliards d’euros.
Sur un an glissant (de juin 2013 à mai 2014/juin 2012 à mai 2013), le nombre de permis de construire s’est écroulé de 21%, soit environ 390 000 logements autorisés. Sur la même période, les logements mis en chantier ont également enregistré une baisse de 8,5%. Les ventes de logements ont aussi régressé de 12% par rapport à la moyenne entre 2000 et 2011. Les prix, quant à eux, résistent. Ils restent stables pour les appartements et augmentent de +2,3% pour les maisons individuelles.
Selon CFI, le volume de transactions dans l’ancien devrait être de l’ordre de 730 000, stable par rapport à 2013. L’anticipation de la hausse des droits de mutation et la fin de l’abattement exceptionnel sur les plus-values ont pu contribuer à ce maintien. Mais, si les prix semblent résister depuis le début de l’année (-1,6% à Paris et -1,3% en province), la réalité masque une situation beaucoup plus contrastée sur le terrain. Les prix pourraient en effet reculer de 3 à 5% à Paris et dans les secteurs littoraux du sud-est, voire de 5 à 10% en cœur de ville des métropoles régionales, analyse CFI.
Au 1er semestre 2014, le volume de la demande sur le marché locatif des bureaux est supérieur de 15 à 20% à celui de l’an dernier, alors que les loyers réels continuent de reculer. Quant à l’investissement, il se porte plutôt bien, avec un volume engrangé de 8 milliards d’euros au 1er semestre, dans la ligne de prévision pour l’année 2014 de 15 à 17 milliards.
Pour répondre à ces Messieurs, je pense que les gouvernements successifs se repassent la patate chaude.