Une étude IFOP* commanditée par la Macif révèle que plus de 60 % des souscripteurs à des prêts immobiliers n’ont pas pris connaissance de la loi Lagarde de septembre 2010. Cette réforme précise qu’en matière de crédit immobilier, l’emprunteur n’a pas l’obligation de souscrire à une assurance de prêt auprès de son établissement bancaire. Il peut ainsi faire fonctionner la concurrence en choisissant l’assurance qui sera la plus avantageuse pour lui. Les banques n’ont ni le droit de s’y opposer ni le droit de pénaliser l’emprunteur sur les conditions du prêt qu’il contracte. Mais cette loi ne semble pas avoir eu beaucoup d’écho auprès des Français. 49 % des propriétaires ou non-propriétaires qui projettent de souscrire un crédit immobilier ne comparent pas les offres d’assurance emprunteur. Toujours selon cette étude, seul 1 propriétaire sur 3 est au courant de son droit à résilier son assurance au cours de son crédit pour en changer.
Une ignorance qui coûte parfois cher aux Français
Cette méconnaissance de la loi Lagarde entraîne les 3/4 des non-propriétaires à prendre systématiquement une assurance auprès de leur banque. Un réflexe qui peut s’avérer coûteux puisque choisir habilement son assurance permet aux emprunteurs de faire des économies sensibles, parfois à hauteur de plusieurs milliers d’euros. Hélas, l’étude révèle qu’1 français sur 2 ignore qu’il peut réaliser des économies importantes en sélectionnant judicieusement son assurance emprunteur. Encore plus inquiétant, 47 % des propriétaires et 68 % des non-propriétaires déclarent ne pas savoir ce que représente le montant de l’assurance de prêt comparé au coût global de leur emprunt. Alors que la réforme Lagarde est sur le point de fêter son premier anniversaire, la nouvelle liberté qu’elle permet reste grandement méconnue des Français et ce, à leurs dépends.
* étude IFOP pour la Macif réalisée en juin 2011 auprès d’un échantillon national représentatif de 961 Français âgés de 18 ans et plus.
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