Tout savoir sur régime d’imposition de la location d’un bien nu

Les revenus tirés de la location d’un bien ne dépendent pas tous de la même catégorie d’imposition. En effet, louer un bien nu relève de la catégorie des revenus fonciers alors que la location d’un bien meublé est considérée comme une activité commerciale. Si le propriétaire bailleur loue un bien vide, deux possibilités s’ouvrent à lui, le régime du micro-foncier et le régime foncier réel.

 Le régime dit du micro foncier 

Ce régime s’applique obligatoirement aux bailleurs encaissant moins de 15 000 euros de recettes hors charges sur l’année. Les charges foncières payées sur ce bien (impôts, assurance, honoraires de gestion, travaux entretien …)  ne pourront pas être déduites pour leur montant réel mais par le biais d’une déduction forfaitaire de 30 %. Il appartient aux bailleurs de faire leur calcul pour savoir s’ils souhaitent rester dans ce régime dit micro ou opter pour un régime dit réel. Cette option est irrévocable pour 3 ans. Passé ce délai, ils sont autorisés à revenir au micro dans la mesure où leurs revenus locatifs ne dépassent pas 15 000 euros. Ils doivent déclarer leurs revenus sur la déclaration des revenus n° 2042 page 3 cadre 4 ligne BE.

Le régime foncier réel 

Le bailleur, qui déclare obligatoirement ou sur option, ses loyers selon le régime du réel, peut déduire toutes les charges liées à la gestion du bien (impôts, assurance, honoraires de gestion, travaux entretien, travaux réparation, amélioration, les intérêts d’emprunt …) pour leur montant réel. Il doit être en mesure de justifier le montant de ces charges auprès de l’administration fiscale en cas de demande de cette dernière. Si les charges sont plus importantes que les recettes, il peut créer un déficit foncier qui viendra en diminution de son revenu global dans la limite annuelle de 10 700 euros avec report des excédents, sur les 6 années suivantes. Les intérêts d’emprunt ne peuvent pas créer un déficit foncier, ils ne sont reportables que sur les revenus fonciers des 10 années suivantes.

Le bailleur doit déposer une déclaration n° 2044 détaillant en même temps que sa déclaration de revenus n° 2042.

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