La garantie universelle des loyers (GUL) fera-t-elle les frais de la « pause fiscale » demandée par le président de la République ? C’est en tout cas ce que laisse supposer l’entourage de la ministre du Logement, Cécile Duflot, qui souligne que le financement de la GUL est un dispositif fiscal comme un autre et que « ce n’est pas la solution que nous privilégions », indique-t-on. Le ministère s’orienterait maintenant vers un financement étatique.
Feu la garantie universelle des loyers ?
Un financement estimé entre 700 et 800 millions d’euros
La GUL est l’une des mesures phares de la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur), votée en première lecture à l’Assemblée nationale. Cependant, le flou qui entoure son financement n’a fait que cristalliser les critiques émanant de tous bords. « À part Cécile Duflot, personne n’en veut », résume Laurent Vimont, PDG de Century 21. Mais le ministère tient bon. « Ce qui est important c’est que l’enveloppe budgétaire soit clairement définie. Ce qui est le cas, nous estimons la dépense entre 700 et 800 millions d’euros », soutient-il.
Propriétaires et locataires inquiets
Le président de l’UNPI (Union nationale de la propriété immobilière) estime que le ministère « manque de courage ». « On fait miroiter la mise en place d’une assurance peu chère, et en 2016, on annoncera qu’il faut taxer », s’insurge-t-il. Même scepticisme du côté de l’association Consommation logement et cadre de vie (CLCV). Pour sa présidente Laure Bourgouin, « l’idée de la garantie est bonne bien sûr, le problème c’est que rien n’est acté », s’inquiète-t-elle.
Bref, l’avenir de la GUL semble bien compromis, car au-delà de l’enterrement de la taxe, c’est celui de la mesure tout entière qui est désormais attendu.
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