De vives réactions de la part des professionnels de l’immobilier
Le projet de loi sur le logement n’en finit pas de provoquer de vives réactions de la part des professionnels de l’immobilier. Dernière en date, celle de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) qui vient d’annoncer sa volonté de suspendre sa participation au projet d’observatoires des loyers du gouvernement qui doivent servir de référence pour écrêter les baux excessifs, quartier par quartier. Le gouvernement compte en effet sur ces données de terrain fournies par les professionnels pour obtenir un référentiel de prix fiables qui serviront à étendre l’encadrement des loyers..
Pourquoi ?
C’est pour répondre «aux propos méprisants tenus récemment par Cécile Duflot […] à l’encontre des professionnels de l’immobilier, que Jean-François Buet, président de la [Fnaim], appelle les agents immobiliers, membres de la Fédération, qui exercent dans les 18 villes pilotes où sont mis en place des observatoires des loyers, à suspendre l’envoi de données à ces observatoires», précise la Fnaim dans un communiqué. La principale fédération d’administrateurs de biens et d’agents immobiliers n’a en effet pas apprécié les récentes déclarations de la ministre du Logement, qui annonçait son intention d’encadrer les professions immobilières pour éviter les «abus» dont sont, d’après elle, victimes les locataires.
La Fnaim dit attendre de la ministre qu’elle restaure le dialogue avec les professionnels «dans le cadre de relations apaisées et constructives».
Une profession dont des énarques commencent à s’occuper est en grand danger. Collaborer puis se faire étrangler sans avoir pu rendre audible le point de vue du terrain, je comprends que l’on puisse hésiter…