- Aucune statistique officielle ne peut confirmer le nombre exact d’agences immobilières en France. Depuis 2009, leur nombre a baissé de façon exponentielle, conséquence de la crise immobilière. Tant bien que mal, certaines sont toujours là, attendant que la crise passe et que le marché permette plus de transactions à l’avenir.
La carte professionnelle, meilleure base de calcul
Le nombre de cartes T (pour transaction), délivré par les préfectures, constitue le premier indice sur le nombre précis d’agences immobilières françaises. Malheureusement, les 2 chiffres ne coïncident pas forcément. En effet, une agence peut posséder plusieurs cartes. Aussi, la carte elle-même peut être délivrée à une personne physique, et non seulement aux sociétés. Rappelons que la détention de la carte T est la condition sine qua non pour être habilité à exercer la profession d’agence immobilière.
Un nombre en diminution
En tout cas, on pense que le nombre d’agences immobilières en France est de 28 000 environ, si on se réfère au recensement effectué en 2009. Comparé au chiffre d’il y a 15 ans, soit dans les années 90, on constate une forte augmentation puisqu’on comptait à l’époque 15 000 agences en activité. Cette hausse était due à la croissance économique qui a conduit à l’inflation des prix et à l’augmentation du nombre des transactions. Cependant, la crise immobilière qui a commencé en 2009 a fait en sorte que 17 % des agences environ ont dû mettre la clé sous la porte. À titre de comparaison, on peut se référer aux chiffres de l’annuaire des agences immobilières référencées. En 2008, le site a répertorié environ 16 000 agences. Après le début de la crise économique, le nombre d’agences immobilières diest passé à 13 500.
La conjoncture dans les années à venir
Depuis 2012, ce sont 3 000 agences immobilières qui ont fermé leur porte. Ce qui équivaut à la perte d’environ 10 000 emplois. C’est ce qu’a estimé la FNAIM (Fédération Nationale de l’Immobilier). Une chute de 18 % des transactions dans l’immobilier ancien ne pouvait mener qu’à un résultat aussi alarmant. Toutefois, depuis 2013, l’immobilier a repris ses droits, puisque le marché est en train de revenir petit à petit, mais de manière épisodique. C’est, en tout cas, ce qu’a prouvé l’augmentation du volume des transactions. Des efforts ont été perçus, comme le maintien du taux des emprunts immobiliers à son niveau le plus bas, soit à 3,23 %. Même si les prix n’ont pas beaucoup chuté, ils se sont quand même stabilisés. Le marché ne s’est pas effondré. Bien sûr, une baisse supplémentaire du volume de transactions n’est pas à exclure et les agences devront fournir encore de gros efforts, pour garder la tête hors de l’eau. Toutefois, rien ne présage le pire ; 2014 n’est peut-être pas l’année de fin de crise, mais elle est certainement l’année de la stabilisation. Les chiffres sont là pour le prouver. De plus, si l’immobilier est en berne dans certaines régions, il a le vent en poupe dans d’autres secteurs géographiques. Dans l’ensemble, les agences immobilières n’ont pas fini de nous offrir leur service.
J’ai pris connaissance de votre commentaire sur le devenir des agences et des prix de l’immobilier. Vous devriez lire l’excellent ouvrage de Jean-Luc BUCHALET et Christophe PRAT aux éditions EYROLLES, publié en début d’année, intitulé “Immobilier – Comment la bulle va se dégonfler.”
Cet ouvrage démontre, avec de solides arguments, que nous allons subir, dans les dix prochaines années, une baisse historique des prix, et c’est, à mon sens, la seule manière de relancer l’économie.