Une maison de fumeurs se vend plus difficilement
D’après une enquête menée par Léger marketing pour le groupe pharmaceutique Pfizer, auprès de 400 agents immobiliers canadiens, 74% d’entre eux pensent qu’un maison de fumeurs se vend moins facilement. 51% déclarent même que le fait de fumer dans une maison peut affecter la valeur de revente du bien. Pour un tiers d’entre eux, cette décote peut se situer entre 10 et 19%. Ainsi, pour une maison mise en vente à 274 000 dollars canadiens, cette baisse pourrait atteindre 52 060 dollars! Dans son étude, Pfizer estime, que 15% des maisons au Canada sont habitées par au moins un fumeur régulier.
Les effets du tabac sur nos maisons
Brigitte Poitras, spécialiste en valorisation immobilière et animatrice de l’émission canadienne «Bye-bye maison!», renchérit : «La fumée laisse des traces partout […], en plus d’imprégner l’espace d’une odeur persistante. Il est évident que ces facteurs rendent la maison d’un fumeur beaucoup moins attrayante pour un acheteur.
Rencontre-on le même problème en France? Pour Aymeric de Carné, agent immobilier à Paris 6e, le problème ne se pose pas en ces termes. «Je n’ai jamais été confronté à ce genre de situation, aussi bien pour des locations que pour des ventes, et pour des appartements comme pour des maisons», observe-t-il. Selon lui, lorsqu’il y a des odeurs de cigarette ou autre, c’est que des travaux s’imposent. Même constat pour Marie-Pierre Dromart, spécialisée dans le home staging: «Il n’y a rien de plus dissuasif que les odeurs lorsqu’on visite un appartement ou une maison. Et si rien n’est fait, il paraît logique que le bien immobilier ait davantage de mal à trouver un preneur.»
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