Louer trop cher est une erreur car, à moyen terme, cela rapporte moins : c’est le constat de l’étude réalisée en février 2014 par l’Edhec Business School intitulée «Les dysfonctionnements du marché locatif privé et le rôle de la régulation». Les deux auteurs, Tristan-Pierre Maury et Stéphane Grégoir, pointent du doigt la tentation pour un propriétaire bailleur de «pousser» les mensualités de son investissement pour le rembourser au plus vite, (ou parce qu’il suppose qu’il est de meilleure qualité que les prestations environnantes), donc de louer trop cher. Avec comme conséquences un risque de vacances du logement et la menace de loyers impayés.
Pratiquer un loyer outrancier c’est prendre le risque de voir son locataire partir avant la fin du bail pour un loyer d’avantage dans les prix du marché. Rechercher un nouveau locataire prend du temps et représente un coût supplémentaire. Il faut compter en moyenne entre une et trois mensualités perdues, ce qui représente un manque à gagner non négligeable si cela se reproduit plusieurs fois.
Selon l’étude de l’Edhec Business School, le taux d’impayés en France s’élève en moyenne à 3,26% dans le parce locatif privé. Même s’il semble bas, il varie d’une zone à l’autre et en fonction du type de logement. Les auteurs relèvent que plus un locataire reste dans le logement, plus le risque d’impayés s’amenuise. En outre, les revenus du locataire n’augmentant pas aussi rapidement que le loyer, le taux d’effort du locataire, lui, augmente, donc le risque d’impayés augmente. On parle alors d’«effet auto-réalisateur» : craignant des impayés, le bailleur augmente le loyer, ce qui augmente le risque d’impayés.
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