Une offre d’achat doit être transmise sans délai au propriétaire !

L’agent immobilier transmet habituellement les offres d’achat au vendeur

offre d'achat immobilierDans le cadre de son activité habituelle, un agent immobilier est amené à recueillir des offres d’achat de la part des candidats à l’achat.
Habituellement toujours, il les transmet rapidement au vendeur, avec qui il est lié par un mandat ; à charge pour celui-ci d’accepter l’offre ou de la refuser.

Cette procédure n’est pas toujours respectée.

Dans certaines agences avec plusieurs négociateurs, la règle est parfois d’attendre que le vendeur ait statué sur une offre d’achat, avant de lui en soumettre une autre s’il refuse la première.
Dans les organisations locales de fichiers communs, une clause des statuts prévoit souvent que, si une offre au prix a été transmise, les agences doivent arrêter toute commercialisation et s’abstenir de transmettre toute nouvelle offre d’achat.

Le cas des ventes immobilières aux enchères

encheres-immobilieresDepuis 2015, est apparue la possibilité pour les agents immobiliers de commercialiser des biens « aux enchères ». Là encore, les éventuelles offres d’achat sont « bloquées », cette fois-ci contractuellement par avenant au mandat, jusqu’à l’ouverture des enchères, pour une durée d’environ trois semaines.
Dans ce cas seulement cette façon de procéder est légale, puisqu‘elle a fait l’objet d’un accord préalable avec le vendeur. Mais cet accord peut se télescoper avec les règlements intérieurs des fichiers communs, qui imposent de transmettre sans délai les offres d’achat présentées par des confrères.

Que dit la loi concernant les offres d’achat ?

loiIl convient donc de rappeler que l’agent immobilier est un mandataire, et qu’en tant que tel il doit rendre compte de sa gestion (art. 1993 du Code civil). Rien ne l’autorise à retenir certaines offres d’achat sous des prétextes divers. Les mandats d’agent immobilier étant des mandats d’entremise et non de vente, même une offre d’achat au prix ne met pas fin au mandat : le vendeur est toujours libre de la refuser. Bien sûr dans ce cas il devra indemniser l’agent immobilier à hauteur des honoraires prévus, (sauf si en présence de deux offres de deux agences régulièrement mandatées il doit bien sûr en refuser une). Ce n’est qu’après avoir accepté l’offre qu’il sera définitivement engagé envers l’acquéreur.

Obligation légale de transmettre les offres d’achat

Bien mieux, le récent Code de déontologie des agents immobiliers les oblige « À transmettre à leur mandant dans les meilleurs délais toute proposition répondant au mandat confié ; » (article 8, défense des intérêts en présence).
Il n’y a donc jamais une bonne raison pour ne pas transmettre une offre d’achat sans délai à son mandant. Il n’appartient pas à l’agent immobilier de faire de la rétention. « Le mandataire est tenu d’accomplir le mandat tant qu’il en demeure chargé, et répond des dommages-intérêts qui pourraient résulter de son inexécution » : art. 1991 du Code civil. Le mandant pourrait reprocher à l’agent de ne pas lui avoir transmis une offre, et se retourner contre lui en cas de préjudice.
L’acquéreur évincé pourrait également reprocher à l’agence de lui avoir fait perdre une chance d’acheter, même si son offre d’achat était à un prix inférieur à la première. Il pourra arguer qu’informé du refus, il aurait pu surenchérir, au-delà du prix proposé si nécessaire.

Bien sûr en présence de deux offres d’achat  émanant concomitamment de deux agences régulièrement mandatées, le vendeur est libre de choisir celle qui lui convient, peu importe le prix : il n’est pas obligé d’accepter celle au prix, ou la plus élevée. Aucune offre n’est prioritaire.

Voir l’article : une offre d’achat acceptée vaut vente.

Une offre d’achat, même au prix, ne “bloque” pas non plus les visites ! 

En ce qui concerne l’agence, les mandats des agents immobiliers sont des mandats d’entremise (voir cet arrêt , (cass. 1ère civ. 05.02.2020 n°18-26808), et les propriétaires ne sont jamais obligés de donner suite à une offre, même au prix.

Tant qu’une offre n’a pas été acceptée, le mandat reste en vigueur, les autres visites programmées ne peuvent pas être annulées.

Le propriétaire n’est aucunement obligé d’accepter la première offre, fût-elle au prix demandé.

Cette législation a été mise en place avec la loi Hoguet et son décret, pour éviter de se trouver dans des situations inextricables, avec deux agences qui trouveraient deux clients en même temps, afin d’éviter que le bien ne soit vendu deux fois.

Il peut arriver qu’une agence recueille lors de la même journée plusieurs offres ; celui qui a fait une “offre au prix” n’a, contrairement à ce qu’on pourrait penser, aucune priorité. L’important est d’être transparent et de donner aux clients toutes les informations utiles, le Code de déontologie oblige les agents immobiliers ” A communiquer à leurs mandants et aux autres parties aux opérations pour lesquelles elles ont été mandatées l’ensemble des informations qui leur sont utiles pour qu’ils prennent leurs décisions de façon libre et éclairée ;” il convient donc d’informer le client ayant fait une offre, même au prix, que d’autres visites sont prévues, et de communiquer aux uns et aux autres les offres émises ; cela peut certes faire monter les enchères, mais seule cette transparence peut satisfaire à l’obligation d’information des professionnels.

Par ailleurs la surenchère est parfaitement autorisée en immobilier, bien évidemment avant acceptation d’une offre, voir :

https://cimm.blog/vente-immobiliere/la-surenchere-est-elle-interdite-en-immobilier-131,87.html

Il n’y a aucune bonne raison de ne pas transmettre immédiatement toute offre d’achat au vendeur ! Et tant qu’une offre n’a pas été acceptée il faut continuer les visites, continuer à recueillir des offres, et informer toutes personnes intéressées des offres en cours et de leur montant.

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500 Commentaires

  1. Bonjour,
    Je souhaiterais savoir si l’agent immobilier à le droit de nous fournir l’offre qui a été accepter par le vendeur afin de justifier la moins value de notre offre.

    • Bonjour, Code de déontologie d’août 2015…: “3° A communiquer à leurs mandants et aux autres parties aux opérations pour lesquelles elles ont été mandatées l’ensemble des informations qui leur sont utiles pour qu’ils prennent leurs décisions de façon libre et éclairée”. Communication ne pouvant être refusée….La transparence est de mise. En revanche, les noms et qualités des personnes ayant effectué l’offre supérieure n’est à mon sens non communicable.

  2. Bonjour L’agent immobilier qui s’occupe de la vente de mon appartement m’a présenté une offre d’achat d’un acquéreur(avec réduction de 5000€ par rapport au prix de vente initial conclu lors de la signature du mandat de vente). I l ne m’a pas informé qu cet acquereur devait vendre un bien pour acquérir le mien et que cela constituait une condition suspensive que j’ai apppris lors de la signature du compromis de vente un mois plus tard!! j’ai accepté cette offre avec réduction de prix de 5000€(avec ce manque ou defaut d’information de la part de l’agent..)
    l’agent immobilier n’avait il pas obligation de vérifier que le financement correspondant à cette offre d’achat était réel et acquis, et assuré avant de me transmettre cette offre , de plus avec une baisse de prix par rapport au prix de vente initialement fixé entre nous?? N’etais je pas en droit de penser que l’agent immobilier avait fait le nécessaire pour s’assurer que l’éventuel acquéreur avait un dossier de financement sur et solvable pour émettre et me transmettre une telle offre?? Faute de l’agent quant à son devoir de conseil et manque de rigueur et d’information à l’égard de son client??
    Merci par avance pour votre réponse Bien cordialement,
    Christian G

    • Bonjour,
      Nous vous remercions de votre question et afin de vous y répondre spécifiquement, nous aurions besoin d’avoir plus de détails sur les circonstances de votre situation.
      Cependant et de manière générale, les mandats utilisés par les agents immobiliers sont des mandats qualifiés “d’entremise” dont l’effet est qu’un vendeur n’est jamais obligé d’accepter une offre qui ne correspond pas à ses attentes en terme de prix ou de conditions, dont le financement.
      Ensuite, dans le plus grand nombre de vente, l’acquéreur fait presque systématiquement de l’obtention d’un financement une condition suspensive de son achat, que ce soit par l’obtention d’un prêt ou par la vente d’un bien lui appartenant.
      En conséquence, à moins de circonstances propres à votre opération, et non exposées ici, la faute de l’agent ne semble pas constituée.

  3. Bonjour Je vous remercie pour votre réponse relative à ma question de verifier la solvabilité de l’acquéreur éventuel qui fait une offre d’achat via un négociateur immobilier..
    en effet , je n’ai pas précisé que le négociateur m’avait énoncé comme argument décisif pour me faire signer un mandat exclusif qu il me présenterait que des acquéreurs solvables avec un plan de financement blindé, et que c’etait justement son travail en amont que de sélectionner et de vérifier les capacités de financement des candidats acquéreurs!!!
    De plus, les acquéreurs interessés attendaient un règlement de succession(héritage) c’est à dire que le bien herité qu ils avaient decidé de vendre allait servir pour acquérir le mien (ce dont je n’ai pas été informé ) .
    Quand la succession a été réglée , l’agent immo. m’a informé qu’ils pouvaient désormais se positionner pour acheter mon appartement , ce qui implicitement voulait dire( au moins dans mon esprit..) qu ils avaient enfin l’argent disponible, ce qui n’était pas le cas puisque ce bien devait était mis en vente.. mais pas encore vendu. (donc condition suspensive pour l’achat de mon appartement).
    Ce que je reproche à mon mandataire , c’est au moment de la présentation de l’offre d’achat avec réduction de prix , de ne pas m’avoir averti que le financement n’était pas acquis et qu il y avait une condition suspensive à savoir la vente de ce bien pour pouvoir acquérir le mien. Le compromis a été signé rapidement mi-fevrier, alors que l’echéance de la condition suspensive se terminait au plus tard le 11 avril… donc totale incertitude pour moi quant à savoir si la transaction irait à son terme…?

    Je pense donc qu il y a eu un défaut d’information caractérisé , voire volontairement dissimulé car si j’avais été informé qu il s’agissait d’argent provenant d’un héritage , et qu il y a avait une condition suspensive de la vente de ce bien, je n’aurai certainement pas accepté la baisse de prix d’une part, et que j’aurai retardé la signature du compromis d’autre part, tant que leur bien n’était pas vendu..
    De plus, il s’agissait “d’une vente en cascade” ou j’étais le 4eme et dernier maillon de la chaine , à la merci des ventes en amont pour etre sur que mon bien serai vendu..
    On est donc loin des promesses (non tenues) du départ lors de la signature du mandat de vente exclusif…
    Dans mon affaire , je persiste à croire que le devoir de conseil, de transparence et de rigueur à l’égard du client mandant( moi-meme) est loin d’avoir été respecté et que seule la commission prévue de 15000 € a guidé l’action de l’agent immobilier au détriment de mes interets qui auraient du etre préservés!!
    plaidable ou pas ??? Recours possible auprès de la société dont laquelle le mandataire immobilier se réclame ?? merci pour votre réponse suite à la précision des circonstances exposées ci dessus..
    Bien cordialement..
    C.G

    • Bonjour,
      Vous avez probablement raison sur le fond, mais je vois deux obstacles à une indemnisation : vous avez signé le compromis, et il ne semble pas y avoir d’écrit concernant les promesses du mandataire.

  4. Bonjour,
    J’ai signé un contrat de mandat exclusif avec un agent immobilier avec lequel nous avions déjà travaillé. Cette fois-ci il nous à présenté une collègue plus spécialisée sur le secteur de la vente. Elle s’est chargée des visites. Nous avons une offre au prix et l’agent commercial habilité apparaissant sir l’offre de vente n’est pas celui mentionné sur le contrat d’exclusivité, mais sa collègue avec sa propre immatriculation. Je voudrai savoir si cela pose un problème juridique ? Hors cadre juridique cela ne me pose pas de problème mais elle n’est pas la signataire du contrat d’exclu. Je vous remercie d’avance pour votre réponse. Bien à vous.

    • Bonjour,
      Un agent commercial travaille « au nom et pour le compte » d’un agent immobilier. Si les deux AC travaillent pour le même AI, le mandat est respecté.

      • Merci beaucoup pour pour votre réponse. Les 2 sont conseillés immobiliers indépendants pour le réseau Safti. Donc effectivement ce doit être conforme. Belle journée à vous

    • Bonjour, qu’importe le nom du collaborateur sur le mandat (il doit juste coïncider avec la signature du mandataire sur ce même mandat)….De toute façon la loi dispose qu’ un agent commercial en immobilier a l’interdiction de recueillir l’engagement des parties…Une offre d’achat à faire signer à l’une et l’autre des parties est dans ce cadre et donc….peu importe le numéro des RSAC ou bien le numéro d’ordre d’inscription dans le réseau….cela n’est là que pour faire “joli” mais en rien “le cadre juridique” que vous semblez rechercher….;-)

  5. Bonjour, un agent immobilier m’a transmis une offre de vente le lundi que j’ai accepté verbalement tout de suite car cela fait 3 ans que je recherche une petite maison de vacances sur ce secteur. j’ai dès le lendemain (mardi) écrit l’offre d’achat au prix que j’ai envoyé par mail. Celui-ci n’a pas envoyé l’offre et a fait des visites le jeudi. Il a reçu une autre proposition d’achat au prix et nous a informé qu’il avait envoyé les deux propositions au propriétaire en même temps. Les autres acheteurs pouvant acheter cash nous n’avons aucune chance d’avoir le bien alors que nous n’avons malgré tout aucun problème pour financer ce bien. (apport + crédit déjà consenti par la banque). Nous avons raté notre achat à cause de cet agent alors que si il avait transmis l’offre immédiatement il n’y avait aucune raison que le propriétaire ne la retienne pas. Je trouve cette façon de faire inadmissible et je souhaite attaquer l’agent en question qui est un indépendant. Quel est mon recours dans ce cas ? merci

    • Bonjour,
      Cela va dépendre de la nature du mandat (entremise ou de vendre) dont était titulaire l’agent immobilier. Dans la majorité des cas les agents travaillent avec des mandats d’entremise aux termes duquel leur mission est de mettre le vendeur avec des acquéreurs potentiels. Dans cette situation le vendeur choisit entre les offres à sa disposition, peu importe l’antériorité de l’une par rapport à l’autre ou son financement. Tant que le vendeur n’a pas accepté, il n’est pas lié.

      • Bonjour, je vous remercie pour votre réponse. En fait, ce qui me met en rogne c’est que nous avons fait une offre au prix immédiatement le jour de l’annonce et qu’il n’a pas transmis l’offre au propriétaire alors que nous avions toutes les garanties pour rassurer le propriétaire (le bien était vendu 235.000€, j’ai 180.000€ d’apport sur mon compte et une offre de banque pour un emprunt de 400.000€!!!). L’agent a attendu 4 jours pour faire ses visites ce qui fait qu’il s’est probablement servi de notre offre au prix pour mettre la pression…résultat l’un des visiteurs avait l’apport en cash ce qui fait que nous avons perdu le bien alors que cela fait plus de 2 ans que nous recherchons…Je ne connais pas le type de mandat de cet agent. je n’ai donc aucun recours ?, cordialement

  6. Bonjour. Je me questionne sur la façon dont le mandat non exclusif engage le mandant et l’acquéreur : je fais une offre à 364000 dont 14000 de frais d’agence refusé par le vendeur, l’agence ne souhaitant pas baisser ses honoraires non plus. Le mandat s’arrête dans 15 jours. Si on trouve un accord plus intéressant pour l’un et l’autre après la fin de ce mandat 355000 net vendeur par exemple, des pénalités sont-elles dues à l’agence ? En quelles proportions ? Par qui ? Merci beaucoup de votre réponse, cordialement

    • Bonjour, pour votre première interrogation suite à accord “plus intéressant” pour l’un et pour l’autre….ce qui sous entend “pas du tout pour l’agence”, le délai pour une telle tentative d’éviction fautive est “selon” les termes du mandat signé par le vendeur. En général et sous toute réserve c’est au moins 1 an après l’échéance du mandat….Si non, l’action fautive du vendeur et de l’acheteur peuvent faire bénéficier au professionnel d’un règlement d’une indemnité en général égale aux honoraires….

      • Merci pour votre retour. Par contre, j’ai pu lire sur internet que c’est possible de trouver un accord avec une autre agence éventuellement, qui aurait des honoraires moins importants. Est-ce le cas ou le contrat peut-il aussi l’exclure ?

      • Bonjour, le cas que vous avez pu lire sur “internet” est valable que pour l’affaire….Dans votre cas, vous avez : 1/Entamé les négociations avec un professionnel (mandataire) 2/ fait transmettre au vendeur (mandant) une offre donc il est au courant de votre existence 3/ le mandat standard protège le professionnel dans cette situation également. Si vous faites intervenir un autre professionnel et donc avec le consentement du vendeur on revient au principe de “volonté d’éviction” du premier professionnel….et en plus avec un troisième “larron”….”l’autre agence”…Après…quel intérêt de “passer” par une agence si seul compte le montant des honoraires ? Ils sont connus dès l’entrée dans l’agence et rappelés sur les publicités….Si pour ensuite l’évincer, pour de nouveau en “prendre une”….car au final des honoraires seront dûs et au pire en sus des indemnités….Et l’autre “professionnel” comment lui imposer un montant d’honoraire souhaité si il sait que peut-être….il devra endurer une procédure in solidum de volonté fautive et risquer de “perdre” sa carte via le CNTGI….

  7. Merci de votre retour. Si je comprends bien, l’acheteur et le vendeur ne trouveront peut-être jamais (pas avant un an ou deux) leur bonheur ni l’un ni l’autre alors que peut-être en étant passé devant la maison par hasard ou étant tombés sur une autre agence, ils auraient pu faire affaire. C’est une affaire de chance, ou de malchance.
    Pour répondre à votre question, concernant l’intérêt de passer par une agence, c’est pour moi d’avoir vu leur publicité, mais j’aurais pu cliquer sur l’annonce d’une autre agence (c’est le hasard) et celle-ci pourrait peut-être mieux négocier ou modifier ses honoraires. J’avoue que pour mettre des photos sur un site d’annonces et faire visiter (en racontant des bobards), je trouve les émoluments un peu élevés. Je n’ai de mon côté trouvé aucun intérêt à être passée par une agence si ce n’est d’avoir vu l’annonce. Peut-être pouvez-vous me préciser ce que cela m’apporte de supplémentaire ? Je vois l’intérêt côté vendeur mais moins côté acheteur.

  8. Je me permets de réagir car étant moi même mandataire indépendant, j’en ai assez de lire ou d’entendre ce genre de propos. Nous ne sommes pas aux puces!
    La publicité que vous avez vu par hasard chère Madame, a déjà couté très cher au mandataire sans certitude de faire sa vente. Ensuite, se sont des heures de travail, parfois des années de suivi pour rentrer un bien. Le mandataire est là pour s’assurer du côté acquéreur qu’il achète en toute tranquillité et le tenir informé de toutes les problématiques liées au bien en question. Nous ne sommes pas des portes clés et loin des shows télévisés! Quant aux honoraires, seul le vendeur qui nous a mandaté connait l’ampleur du travail effectué dans la majorité des cas. Il faut savoir que pour un mandataire, sur un commission de 14ke, il doit payer 20% de TVA, entre 20 et 30% à son réseau, 47% d’Urssaf. Si vous faites le calcul, il lui reste 4100 euros et il n’a pas encore payé ses impôts! J’entends moins les gens réagir chez le notaire lorsqu’ils payent 8% sans rien dire (pardon il s’agit d’un notable) 90% du travail mandataire est gratuit ( estimation gratuite, publicité gratuite, prospection, déplacement, visites etc.. Je pense que celui-ci mérite largement ses honoraires.
    Pour conclure, bien souvent les biens vendus par particulier sont souvent le fruit d’une estimation gratuite d’un négociateur immobilier!

  9. Bonjour,
    merci pour votre retour, c’est intéressant de connaître vos charges. Je suis convaincue qu’il y a des agents immobiliers sérieux, mais aussi des agents immobiliers qui ne le sont pas (comme dans tout métier). Clairement, l’agent qui me dit qu’il y a l’eau dans une dépendance parce qu’il voit un robinet (alors que le tuyau derrière le mur n’est pas raccordé), ou encore celui qui me dit “oui la pièce à vivre est petite, il n’y a qu’à monter une véranda” (oui c’est vrai, j’ai les poches sans fond), sans connaître le PLU, n’est à mon sens pas sérieux. Aucune des questions que nous avons posées n’a eu de réponse de la part de l’agent (il se bornait à répéter la question au propriétaire), que ce soit sur ce bien, ou, rien à voir, sur un terrain constructible où le PLU indiquait clairement qu’il y aurait des difficultés d’assainissement : j’ai dû prendre tous renseignements par moi-même, appeler mairie, SDIS and co. Le pompon est quand on me dit de me placer dans la journée sans condition suspensive parce qu’il y a une offre au prix mais qu’on me refuse des documents parce que l’agent qui a rentré le dossier est en vacances. Le terrain est toujours en vente un mois après…
    Bref, je ne suis pas spécialiste de la profession, loin de là (simple particulier), mais les 3 expériences que j’ai eues n’ont pas été en votre faveur, malheureusement…Je ne demande qu’à ce que mon impression change !

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